Entre latence et résilience

(Dans mes mots, vu de mes yeux, ressenti par mon p’tit cœur à moi)

Depuis le 13 mars, c’est différent. 

J’ai eu quelques jours de plus avant de faire face à la musique pas de musique, car le 13 je partais pour la Russie.

 

Séjour écourté, spectacles reportés, je suis revenue le 18 mars, mais pas sur la même planète. Je n’y reconnaissait rien.

 

Ce qui suit, ressemble à une pure et longue hibernation.

Pour éviter de faire face à l’évidence, pour engourdir peut-être un rationalisme un peu trop développé ou juste parce je savais juste pas comment réagir. Je ne savais juste pas.

 

On dit que l’humain réagit au changement et il a besoin d’adaptation, parfois houleuse, parfois l’effet d’une douce transition, mais adaptation il y a.

 

Je t’arrête. 

 

Adaptation il y a, ok! Mais quand le changement est survenu! Quand la chenille est devenue papillon!

Le changement comme l’image d’une chute libre, mais on s’adapte à l’endroit où l’on atteri, non ? 

 

Est-ce qu’on s’adapte à la chute libre pendant la chute libre ?

 

 

On jase là.

 

Depuis mon atterrissage, tout en douceur celui-là, en provenance de la Russie de Mars dernier, c’est un éternel « retiens ton souffle, trop de vent dans face, chute libre en cours ».

 

Le fait est que personnellement, je m’adapte bien au changement. C’est sûr que de partir 8 mois, vivre dans une cabine de bateau et voir genre 15 pays et ne pas avoir le mal de "rien", j’ai eu une bonne pratique mettons.  #2019 #missyoubro

 

Mon problème, ou plutôt défi (restons optimiste ici svp) c’est que dans ce tourbillon ben venteux, je sais pas je vais atterrir où.  #tornadopasbienvenido

 

Comprends moi bien. 

Je parle ici de mon métier, partie intégrante, pour ne pas dire intégrale de mon humble présence terrestre.

 

Dans cette descente, périple plutôt (positivisme, svp)  vers l’inconnu, je fais quoi? 

 

 Ceci dit , j’en ai fait ben gros des affaires et mon horaire présentement est ben tight! C’est pas ça le problème, meubler le temps de choses intéressantes, motivantes, et dans le but de se stimuler la matière grise dans la mesure du possible, je suis capable de faire ça.

Mais c’est cet éternel feeling de faire tout ça………..en attendant.  #votreappelestimportantpournous

 

Mais en attendant quoi ?

 

Période de latence, l’état du moment. 

Une impression d’être en pause. 

Parler moins, ressentir moins….mon hibernation de tantôt coudonc!

Penser moins. (Ou plus? Mais ben moins élaboré, ou trop?     Ok, laisse faire….)

 

Après ce sera comment.

Steven, mon humble hamster cérébral court au ralenti. Il veut pas vraiment savoir ce qu’il y aura après. 

S’il fait des suppositions, il va tenter de s’adapter d’avance à un mirage non-confirmé. Il pense que ce serait une perte de temps et d’équilibre dans sa pauvre petite roue grinçante.

 

Il s’est dit qu’une chose : « tant que j’entendrai la roue qui grince, je tiendrai le cap. Ça voudra dire que j’avance . »

(ou pas. Tsé yé dans une roue la gang, il ne va pas vraiment quelque part…..)

 

 

Steven for President!

Y’avance comme ça, la brume dans les yeux, le vent dans le toupette, à tâtons.

(je pense sérieusement à le copier... #sorrynotsorry)  

 

On devrait tous faire comme Steven dans cette chute libre, être résilient et même rire de nos joues qui flacottent au vent, surtout en rire. SURTOUT RIRE.

 

Parce qu’au fond, on va atterrir à un moment donné, ce sera peut-être tout différent, mais nous aussi.

Nous aussi on aura changé. 

 

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